Tout a commencé à Douala. J’avais 3 ans de vie commune avec mes parents.

Ce midi, mon père n’était pas disposé pour que je l’embête et m’a renvoyé dans les jupons de ma mère, dans la cuisine. J’y ai découvert la magie  !

Venez autour du feu, que je vous raconte mon histoire.

En effet, tout commence dans une cuisine à Douala. J’avais 3 ans.

Père me dit “Laisse moi tranquille et va rejoindre ta mère”. J’exécutai aussitôt et rejoignis ma mère en cuisine. Elle lavait du riz blanc.

Contrarié et joyeux, je suis tombé dans la marmite. D’année en année, de grand-mère en voisines, j’ai appris à fumer du poisson au feu de bois, râper du manioc, faire soi-même son huile de palme, dépecer un poulet, j’ai tout appris. J’ai aussi appris à vendre, comme grand-mère, sur son comptoir au Marché central de Douala. Aujourd’hui je vends des gâteaux sur internet.

Du Cameroun à la Polynésie, de Londres à Zanzibar, je parcours les cuisines du globe afin de trouver les essences qui me nourrissent.

Ma cuisine est “exotique”, c’est-à-dire d’ici et d’ailleurs. Je me nourris de mon univers mais aussi de ce qui se fait de meilleur sous d’autres cieux.

Ma cuisine est sans viande. Mon corps et mon esprit me l’imposent et je ne peux que m’aligner pour garder mon équilibre. La cause animale est aussi un sujet important pour moi car il m’est difficile de me nourrir de la souffrance d’un quelconque être.

Manger c’est nourrir son âme. Bien plus qu’un acte citoyen, c’est un acte spirituel qui nous connecte à notre être. Manger c’est se soigner (ou prévenir des maladies).

Manger c’est se remplir de sucs, d’ondes, d’énergies. Manger c’est s’équilibrer. “Dis moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es” - Savarin.

Ma démarche est simple :

  • proposer aux végétariens de nouvelles recettes inspirantes afin que varier leur alimentation ne soit plus une question

  • accompagner les flexitariens dans leur démarche et leur suggérer des alternatives qu’ils n’avaient pas encore envisagé

  • Montrer aux omnivores qu’il existe des flaveurs qu’ils n’ont pas encore essayé

Ce qu’on mange c’est capital. Mais il est aussi question de comment on le mange.